Le Perthois est un terroir que se partagent les deux départements de Marne et Haute Marne, plus précisément, entre les communes de Saint-Dizier (52) et Vitry-le-François (51) où notre regard se pose aujourd'hui.
Vitry-le-François est une ville récente au regard de l'Histoire puisque fondée en 1545, peu de temps avant le décès en 1547 de François Premier.
Elle en porte le prénom en suffixe comme le demanda le roi, lequel est à l'origine de sa création dans un contexte dramatique.
En effet, Vitry-le-François fut implantée en rive droite de la Marne, à proximité immédiate et en remplacement d'un bourg voisin qui venait d'être entièrement rasé, Vitry-en-Perthois dont la commune nouvelle emprunta la première partie du nom.
Le bourg originel existe encore aujourd'hui. Mais il ne se remit jamais de ce qu'il subit en 1544, soit un an avant la mise en chantier de Vitry-le-François, à savoir les assauts dévastateurs et meurtriers des armées de Charles Quint, alors en conflit avec le roi de France.
Un détour curieux vers les cartes anciennes permet d'en savoir plus. Vitry-en-Perthois connut de précédentes appellations dont celle explicite de Vitry-le-Brûlé qui apparaît encore sur les cartes d'État-Major du début du dix-neuvième siècle.
Le suffixe Brûlé n'est cependant pas lié aux exactions des troupes de Charles Quint.
Il requiert de remonter encore les siècles, jusqu'en janvier 1143, quand les habitants au nombre estimé entre 1000 et 1500, réfugiés dans leur église, périrent dans l'incendie qui détruisit le village, suite à l'attaque en règle de la soldatesque de Louis VII, roi pourtant considéré comme faible et pieux.
En bonne politique, au bénéfice des puissants mais point des victimes innocentes de Vitry, tout rentra dans l'ordre quand Louis VII, en partie pour se faire pardonner, redorer son blason et faire lever son excommunication, s'en revint à de pieuses attitudes et s'engagea dans la deuxième croisade, prêtant l'épée pour une tâche jugée plus noble.
Pour ne point nuire à la renommée de Louis VII, au sein des Grandes Chroniques de France (ou de saint Denis), ouvrages rédigés au quatorzième siècle et illustrés par de nombreuses enluminures dont celles présentes dans cet article, jugea-t-on préférable de ne point évoquer l'honteux épisode de Vitry-le Brulé.
Le règne de Louis VII étant moins glorieux que celui de son fils Philippe Auguste, on choisit de cultiver le souvenir d'un roi pieux plutôt que celui d'un piètre guerrier.
Ainsi, pour avoir aidé à la fondation de l'abbaye de Saint-Port (Seine et Marne), son image n'en fut que plus positive.
Louis VII y fut enterré en 1180. L'abbaye dont le nom devint entre temps « de Barbe ou de Barbeau » fut détruite en 1793, pendant la Révolution.
Mis en sécurité par un moine, les restes du roi finirent par être transférés en 1817 dans la basilique de Saint-Denis à laquelle il contribua grandement.
Qui n'a pas rêvé d'être un jour ce chevalier, pourfendeur de dragons, héros des champs de batailles, combattant aguerrit, stratège et visionnaire, craint et aimé. Période de renouveau et de découvertes, précurseur des révolutions commerciales et intellectuelles, le Moyen Age est un formidable terrain de jeux pour qui sait s'ouvrir aux passions, aux grandes épopées, à l'engagement et à l'Histoire. Du roi Arthur aux Templiers, l'épée a toujours été le signe distinctif du Chevalier. Transmise de père en fils, offerte par le seigneur, dédiée à une cause, son symbole a traversé le temps pour arriver à vous aujourd'hui. Et parce que le Moyen Age ne se limite pas aux combats, laissez-vous embarquer dans la découverte d'ouvrages à feuilleter et de châteaux et de lieux à visiter.
#Terressens est là pour vous accompagner sur ce chemin de découvertes, de passions et de Sens. Entrez dans notre Monde et rêvez avec nous.