L'auteur a-t-il craint la pomme qui, consommée par Adam et Éve, contribua à faire basculer l'humanité dès les premiers temps de son histoire ? Évita-t-il se frotter aux épines d'une rose qui fera pourtant le succès immédiat du contemporain Guillaume de Lorris avec son roman éponyme ? Eut-il l'intuition du futur caractère solennel de ladite poire que - dès la Renaissance - les souverains recevaient à Reims lors de leurs sacres ?
La seule certitude est l'adoption par l'auteur dès les premiers vers - il y en a plus de trois mille - de la première personne, donnant ainsi un caractère autobiographique au roman.
Sous un poirier, l'auteur reçoit de la dame une poire dont la saveur se confond avec celle d'un amour à naître.
S'ensuit une conquête dont certaines étapes et rituels ne peuvent qu'émouvoir un chevalier en devenir.
Ainsi voit-on le prétendant, genou à terre, rendre hommage à la dame qui ferme ses mains sur les siennes.
Elle en fait bientôt son champion et lui confie, heaume, lance et gonfanon pour quelque tournoi où il défend et arbore ses couleurs sur tous ses équipements : écu, tabar, surcot jusqu'au caparaçon de son destrier.
La tendre complicité se précise avec des échanges plus intimes avec la remise d'un anneau d'or, puis d'un baiser.
Devinant toujours plus de proximité en l'idylle, l'auteur rappelle opportunément le sort fatal d'illustres amants qui en moururent tels Tristan et Yseut, mais aussi Pyrame et Thisbé qui eussent été avisés d'en rester à leurs conversations amoureuses et clandestines au travers du mur mitoyen séparant les maisons de leurs parents respectifs et hostiles à leurs amours.
Qui n'a pas rêvé d'être un jour ce chevalier, pourfendeur de dragons, héros des champs de batailles, combattant aguerrit, stratège et visionnaire, craint et aimé. Période de renouveau et de découvertes, précurseur des révolutions commerciales et intellectuelles, le Moyen Age est un formidable terrain de jeux pour qui sait s'ouvrir aux passions, aux grandes épopées, à l'engagement et à l'Histoire. Du roi Arthur aux Templiers, l'épée a toujours été le signe distinctif du Chevalier. Transmise de père en fils, offerte par le seigneur, dédiée à une cause, son symbole a traversé le temps pour arriver à vous aujourd'hui. Et parce que le Moyen Age ne se limite pas aux combats, laissez-vous embarquer dans la découverte d'ouvrages à feuilleter et de châteaux et de lieux à visiter.
#Terressens est là pour vous accompagner sur ce chemin de découvertes, de passions et de Sens. Entrez dans notre Monde et rêvez avec nous.