Voir la mort en face et s’en sortir in-extremis. Pour moi, ce trauma marque un avant et un après. Et tient en quelques mots : Bataclan. 13 Novembre 2015. Une date et un lieu qui font désormais partie de l’Histoire contemporaine française, et pour moi, un point de bascule qui me laisse seul, face à mes blessures... et cette seule certitude : il y a pas de rémission possible dans l’immobilité. Alors on se blinde, on fait bonne figure, mais au fond de soi le monstre n’est jamais loin, tapis dans l’ombre. Faire table rase est illusoire.
Vient donc naturellement l’impérieux besoin de mettre les voiles, de fuir la capitale et ses stigmates, de changer de décor(s). Les grimpeurs ouvrent de nouvelles voies, les marathoniens marathonnent, les Forests gumpent … et les motards comme moi, enfourchent leur bécane et tracent la route. Trouver refuge dans le mouvement. Musarder devient une forme de libération. Pour faire défiler une partition vierge sur laquelle composer un renouveau. C’est là, sur la route que l’Histoire, ma marotte, me rattrape. Pas mon histoire mais l’Histoire, le passé et ses vestiges, nichés dans les paysages, au détour de chaque virage.
Et naturellement les questions se succèdent... Le passé ne sert-il donc jamais de leçon ? L’Homme est-il ignorant au point de reproduire encore et toujours les erreurs du passé ? Pourtant, l’Histoire de France regorge d’exemples dont le XXIème siècle ferait mieux de s’inspirer pour ne pas retomber dans les mêmes égarements. Ne pas reproduire les mêmes erreurs. Jusqu’à preuve du contraire, il semblerait que l’Histoire n’ait pas de mémoire.
SUR LA ROUTE est né de ce constat. SUR LA ROUTE est une invitation à foutre le camp et à sillonner à moto les Pays de France en quête de sens. Le vagabondage est ma catharsis, la route une quête.
5 % des financements engendrés seront versés à
LIFE FOR PARIS, association venant en aide aux victimes des actes terroristes du 13Nov2015.
Guillaume Delmas